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LÉONA.

J’ai vingt-neuf ans.

PÉRONILLA.

Eh ! bien, moi, ton frère, j’en ai quarante-quatre…

LÉONA.

Eh ! bien, qu’est-ce que cela prouve ?

PÉRONILLA.

Ça prouve que j’en ai cinq de plus que toi ; alors qui de quarante-quatre déduit cinq, reste…

LÉONA.

Vingt-neuf !

PÉRONILLA.

Eh ! bien, tu es d’une jolie force sur l’arithmétique ! mais j’aime mieux ça : qui à vingt-neuf ajoute cinq… je n’ai plus que trente-quatre ans ! Du reste, je ne suis pas pour disputer aujourd’hui ; je marie ma fille, et c’est un aria de marier sa fille !

LÉONA.

Un mariage superbe !

PÉRONILLA.

Un mariage de convenance, mais superbe, oui !

LÉONA.

Et à qui le doit on, ce mariage ?

PÉRONILLA.

Mais…

LÉONA.

A moi, c’est mon œuvre, mon triomphe, et ma vengeance !

FRIMOUSQUINO.

Comment ? votre triomphe ?