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gnal de cette révolte effroyable qu’on a appelée la Réforme.

Il voulut comme lui se rendre indépendant. Mais comme il n’avait pas entièrement perdu la foi, ces mots si précis de la consécration : Ceci est mon corps ! l’embarrassaient.

Un démon, peut-être celui qui avait enseigné Luther, vint à lui et lui dit : « Lâche, que ne réponds-tu à ce propos ce qui est écrit dans l’Exode :

L’agneau est la Pâque, pour dire qu’il en est le signe ? »

Ce trait de lumière venu d’en bas suffit à Zwingle, qui apostasia, et qui, quelque temps après, le 11 octobre 1531, à l’une des batailles qui ont été les fruits amers de la Réforme, y fut tué misérablement combattant contre l’Église.

Dans ce dédale immense d’erreurs, d’illusions et d’égarements, dont nous venons de rassembler les croquis monstrueux ou grotesques, on ne perdra pas de vue ce grand fait, — que tout ce qui est faux et coupable est dans tous les temps le fruit des insurrections de l’esprit humain, et que ces écarts et ces rebellions n’ont pu être produits que par les hardiesses d’une fausse philosophie qui a constamment répandu ses rêves sous des masques divers ; mais il est une lumière, la seule vraie, qui brille au milieu de ces ténèbres, quoique le grand nombre ferme les yeux pour ne la point voir : — Lux in tenebris lucet, et tenebræ eam non comprehenderunt. — Cette vraie lumière n’est nulle part entière que dans l’Église romaine, centre unique de la liberté et de la Vérité, — ou Dieu nous maintienne !

 
Fin
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