moururent l’une après l’autre en peu de temps. Le bailli du lieu, informé de ce qui se passait, en fit présenter une relation au tribunal de Belgrade, qui envoya à ce village deux de ses agents,
« Grâces à Dieu, ajoute le marquis d’Argens, nous ne sommes rien moins que crédule ; nous avouons que toutes les lumières de la physique que nous pouvons approcher de ce fait ne découvrent rien de ses causes : cependant nous ne pouvons refuser de croire véritable un fait attesté juridiquement et par des gens de probité. »
Klabber ou Kab-Outer, lutins de petite taille qui, l’hiver, en Écosse, quand il n’y a pas de clair de lune, descendent par les cheminées dans les maisons des paysans, s’assoient tranquillement devant le foyer, qu’ils rallument, mais qu’on ne voit pas brûler, et se chauffent. Le matin, quand la ménagère se lève, elle voit que tout le bois qu’elle avait laissé dans l’âtre est consumé, excepté quelques menus brins. Si elle les rallume, ils font autant de chaleur et de profit que de grosses bûches. Si elle fait le signe de la croix ou si elle maudit le klabber, le charme est rompu, et le lutin se venge par quelque malice.
Les klabbers sont vêtus de rouge et ont la peau verte.
Kleudde. Kleudde, tout barbare, tout cacophonique que doive vous paraître ce nom, est un lutin, et un lutin vivant des brouillards de la Flandre, un lutin malfaisant, qui a les regards du basilic et la bouche du vampire, l’agilité du follet et la hideur du griffon. Il aime les nuits froides et brumeuses, les prairies désertes et arides et les champs incultes. Nuire et semer