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sion sacrée, qu’il n’a pas encore accomplie tout à fait, par suite des divisions intérieures et de certaines erreurs séculaires de sa politique. Mais partout où le peuple germanique s’est introduit le monde est invité à reconnaître sa grandeur et la beauté des résultats qu’il a obtenus. Ainsi la Russie, essentiellement barbare, n’a pu devenir en quelque mesure une nation que grâce aux éléments germaniques qu’elle contient et auxquels elle a toujours laissé la direction des affaires. Son plus grand empereur fut une princesse allemande, Catherine II.

Par malheur, en face de la rayonnante expansion de la civilisation helléno-germanique, se sont placés les Juifs. Hitler parle toujours des Juifs avec une haine profonde et une absence complète d’esprit critique. Quelle est sa pensée véritable sur ce sujet important ? Nous ne pouvons pas affirmer que nous la connaissons, et les mystères de la politique antisémite du IIIe Reich ne sont pas pour nous éclairer. Les idées que semble se faire l’auteur de Mein Kampf sur le développement de la « nation juive » à travers le monde sont si grossières qu’on se demande s’il ne s’agit pas d’images frappantes destinées à la foule, aux troupes, aux sections d’assaut, de mythes créateurs d’énergie beaucoup plus que de raisonnements sincères.