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ennemis, il répondit : « Je ne peux pas ; je les ai tous tués. »

Vint ensuite le prodigieux Castro qui, dans son ignorance et sa fatuité, provoqua les plus grandes puissances européennes et s’attira une démonstration navale de l’Allemagne et de l’Angleterre. Enfin, en 1913, commence la présidence de Juan Vicente Gomez. À l’heure qu’il est, Juan Vicente Gomez est toujours au pouvoir. Il a réorganisé les finances, l’armée et l’administration, et, avec une poigne vigoureuse, donné la paix à son pays. Son gouvernement est si prudent et si sage que les dettes intérieures ont été amorties. Les richesses naturelles du Venezuela suffisent à alimenter le budget et les Vénézuéliens sont vraisemblablement les seuls habitants d’un État moderne, avec ceux de Monaco, qui n’aient pas d’impôts à payer. Il est vrai que l’exploitation du pétrole y est pour beaucoup. Le gouvernement du Venezuela est original. C’est la dictature à l’huile lourde.