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voyage au pays des brahmes.

voix se sèche dans mon gosier plutôt que de prononcer des paroles d’amour qui n’iraient point à ses oreilles. Que je meure plutôt que de laisser délier mon pagne par une autre main que la sienne. »


— Et le jeune chevreau ayant été égorgé, chacun en mangea en mémoire de cela.

— Adgigarta fit alors cadeau à tous ceux qui avaient assisté à l’invocation et au repas, d’un anneau d’or sur lequel était incrusté le signe consacré de sa maison, et dit à tous ses parents et amis assemblés : Voici l’anneau du souvenir, que tous mes amis le conservent comme un témoignage, que mes parents le gardent précieusement en l’ajoutant à la chaîne de la famille, car c’est ainsi que nos arrière-petits-enfants pourront se dire entre eux : Nous sommes issus du même père.

— Et ainsi furent unis Viashagana, fils d’Adgigarta et de Parvady, et la belle Nataliky, fille de Nimi et d’Aonoumaty. Leur premier-né fut consacré à Brahma, en sortant de l’eau de purification, et reçut le nom de Pavaca, en l’honneur de son bisaïeul, car c’est à lui qu’il avait été promis que de sa race naîtrait celui qui devait illuminer le monde. »

Celui dont il est ici question dans cette singu-