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voyage au pays des brahmes.

— Et ayant dit cela il s’assit sur une pierre, car il paraissait fatigué.

— Salam, répondit le padial ; tu confonds le serviteur avec le maître, mais tu peux te reposer, car la demeure de Soudama n’est jamais fermée à l’heure des repas, et il allait répondre aux souhaits d’usage qu’on lui avait adressés, bien qu’il ne fut pas le chef de la maison, car celui qui ne rend pas par orgueil le vœu du voyageur, de l’infirme ou du mendiant, est capable de méconnaître son père.

— Mais Soudama parut :

— Et le voyageur ayant reconnu que cette fois il ne se trompait pas, il dit à Soudama : Salam ! puisses-tu voir ta vieillesse comblée de joies, que les cérémonies funéraires soient accomplies sur ta tombe par ton fils aîné entouré des fils de ses fils.

— Et Dhâraka lui répondit : C’est ici la maison de Brahma, celui qui est fatigué peut s’y reposer, celui qui a faim et soif peut y manger et y boire, celui qui est loin de sa famille et de la terre où il est né, et qui sent sa fin approcher peut entrer y mourir en paix, les cérémonies de la purification dernière seront accomplies sur sa tombe.

— Ayant dit, il a guidé l’étranger dans l’intérieur de sa demeure, et s’étant fait apporter de