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voyage au pays des brahmes.

ont trouvé ou plutôt fabriqué une source merveilleuse comme celle-ci, et ils mettent son eau en bouteille, et la vendent pour guérir les engelures et les névralgies.

— Je ne comprends pas, saëb…

— Je le pense bien, fis-je en riant de plus belle…

Et je continuai ma promenade.

Un volume ne suffirait pas à narrer toutes les histoires à dormir debout que le brave homme me conta, le lecteur me saura gré de lui en faire grâce.

Lorsque je rentrai le soir à Taj-Boulé, la nuit était venue complètement, car j’avais voulu jouir, du haut d’un des minarets du tombeau d’Ibrahim, de l’admirable spectacle du soleil couchant, faisant jouer ses derniers rayons au milieu de ces ruines.

Le capitaine était de retour depuis longtemps, le guépard s’était bien comporté, et trois sangliers et deux cerfs, que Ponousamy était en train de découper et de recouvrir de sel, témoignaient de son habileté.

Je ne parle pas des lièvres, il y en avait une dizaine au moins, et Tchi-Naga, qui les avait dépouillés, était en train de les désosser pour en faire une monstrueuse terrine, d’après les