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les ruines de bedjapour.

lures qu’ils ont contractées par cette participation.

Toutes les personnes présentes reçoivent alors de l’héritier une noix d’areck et une feuille de bétel, il donne aussi à la veuve une toile blanche, et cette dernière revêt pour la première fois le vêtement des viduva (veuves) qu’elle ne doit plus quitter.

Tout le monde se rend alors à la maison du défunt, où après avoir rendu visite à la lampe qui garde le feu domestique, chacun se rend au bain et rentre chez soi. La veuve souffle alors cette lampe qu’elle a allumée de ses propres mains en entrant vierge dans le domicile conjugal et qu’elle ne rallumera plus jamais, le mariage des veuves étant absolument interdit dans l’Inde.

Resté seul, l’héritier va chercher les cinq petits vases de terre dans lesquels il a semé des graines de différentes espèces ; il leur offre une oblation, puis va les jeter dans l’étang consacré.

Le onzième jour, après avoir fait comme d’habitude ses ablutions, il va inviter dix-neuf brahmes pour un sraddha, ou repas funéraire, qu’il leur sert à l’intention du défunt ; plaçant ensuite dans une corbeille des vases de terre de différentes grandeurs, dans lesquels il place