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les ruines de bedjapour.

avec lui, et la distribution des cadeaux recommence. Cette partie de la cérémonie n’est jamais oubliée.

Comme la veille, un brahme est encore gratifié de provisions de bouche et de vêtements.

Puis on fait cuire du riz pour apaiser les malins esprits qui se dissimulent dans le corps des corbeaux.

Il est d’un intérêt majeur de conserver soigneusement durant dix jours les trois petites pierres, ainsi que la marmite consacrée à la cuisine des esprits ; si par malheur on venait à perdre un de ces objets, toute la cérémonie serait à recommencer.

Jusqu’au neuvième jour, c’est-à-dire pendant la neuvaine, on fait chaque jour une répétition exacte de toutes ces cérémonies, établies par les prêtres dans le but évident de pousser à la consommation et de les gorger de cadeaux ; car voyez les explications que donne leur rituel appelé Nittia-Carma.

D’après cet ouvrage, la continuité de ces cérémonies a pour but :

1o  D’empêcher que le défunt n’endure la faim et la soif, et ne reste nu ;

2o  De faire qu’il se dépouille vite de sa hideuse enveloppe cadavéreuse pour revêtir une belle forme, et que dans sa nouvelle renaissance