Page:Jacolliot - Voyage au pays des Brahmes.djvu/301

Cette page a été validée par deux contributeurs.
275
les ruines de bedjapour.

remplit la bouche de bétel, on le pare de tous ses joyaux et de ses plus riches vêtements, puis il reste exposé pendant le temps qu’on achève les autres préparatifs des funérailles.

Quand ils sont terminés, le défunt est enveloppé dans une pièce de toile neuve, et le pourohita, déchirant une bande de cette toile, plie un morceau de fer à une des extrémités, verse dessus un peu d’huile de sésame, et après l’avoir enroulée en forme de triple cordon, la conserve pendant douze jours, pour servir aux exercices qui vont suivre.

Sur deux longues perches on attache en travers, avec des liens de paille, sept tringles en bois. C’est sur cette espèce de brancard qu’est porté le corps du défunt. On lui attache ensemble les deux pouces et de même les deux orteils, puis on le cercle dans son linceul avec une corde de paille ; s’il était marié, on lui laisse le visage découvert. Le chef des funérailles donne alors le signal du départ, et portant du feu dans un vase de terre, il marche en tête du convoi. Après lui vient le brancard funéraire porté par huit brahmes, qui se relayent quatre par quatre ; ce brancard est orné de fleurs, de feuillage vert, de toiles peintes, quelquefois d’étoffes précieuses, les parents et les amis l’entourent et le suivent sans turban en signe de deuil.