Page:Jacolliot - Voyage au pays des Brahmes.djvu/257

Cette page a été validée par deux contributeurs.
237
les ruines de bedjapour.

plus tôt possible… Et dire que ce gaillard-là, comme tout bon Anglais, devait certainement être membre de trois ou quatre sociétés protectrices des animaux…

Après déjeuner, nous reprîmes notre marche sur Bedjapour avec l’intention de ne plus faire de station jusqu’à notre arrivée dans cette ville.

Sur le soir, nous rencontrâmes une troupe d’indigènes qui chassaient au guépard ; mon compagnon avait acheté un de ces animaux pendant notre traversée du Travencor, mais il n’avait pu le conserver que jusqu’à Trivanderam, où son bouvier l’avait laissé échapper. Il profita de cette occasion pour s’en procurer un autre qu’on lança devant nous, et il eut la satisfaction de voir qu’il avait fait une bonne emplette, car en moins d’une demi-heure l’animal étrangla sous nos yeux deux biches et un sanglier. On sait que le guépard est un félin de la taille d’une petite panthère, que l’homme parvient à apprivoiser comme un jeune chien.

Quand on veut chasser avec son aide on l’emmène sur une espèce de petit char à deux roues très-élevé, d’où il domine toute la campagne. Pendant que deux Indous poussent ce véhicule, une dizaine d’autres, faisant fonctions de rabatteurs, fouillent les fourrés avec de longues per-