Page:Jacolliot - Voyage au pays des Brahmes.djvu/190

Cette page a été validée par deux contributeurs.
170
voyage au pays des brahmes.

douze cents hommes, et une vingtaine de religieux de Saint-François et de prêtres.

C’est dans ce voyage que les Portugais inaugurèrent cette stupide politique coloniale qui ne leur permit de rien fonder de durable, et qui fait que l’histoire impartiale ne peut, malgré leurs efforts et leurs découvertes, les considérer que comme des pirates doublés de sectaires.

En effet, les ordres de l’amiral portaient de commencer par la prédication de l’Évangile, et s’il trouvait les cœurs mal disposés, de les contraindre par la force.

La question commerciale, la seule dont aurait dû s’occuper l’expédition, était rejetée au second plan.

Jetée au large par une tempête, la flotte toucha sur une terre inconnue où elle séjourna quelques jours. Alvarès Cabral ne se doutait pas qu’il venait de découvrir la terre, qui, plus tard, recevrait le nom de Brésil.

Quand il arriva en face de Calicut, sa flotte était diminuée de quatre navires qu’il avait perdus par le mauvais temps. En passant il avait renouvelé l’alliance du Portugal avec le souverain de Malinda.

Une tactique identique à celle employée avec Vasco de Gama fut suivie avec Alvarès : réception empressée d’abord, mauvais traitements en-