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de trivanderam à goa.

« La science est la santé du corps ; la vertu, celle de l’âme.

« De même que le lait nourrit le corps et que l’intempérance cause les maladies, de même aussi la méditation nourrit l’esprit, tandis que la dissipation l’enivre.

« Les oiseaux ne se reposent pas sur les arbres où il n’y a plus de fruits, les bêtes sauvages quittent les forêts quand elles n’y trouvent plus d’ombre, les insectes laissent les plantes où il n’y a plus de fleurs, les sangsues sortent des sources lorsqu’elles se tarissent… les femmes légères abandonnent un homme devenu vieux ou misérable, un ministre quitte le service d’un roi détrôné qui ne peut plus le combler de faveurs, les domestiques abandonnent le maître réduit à la misère : c’est ainsi que l’intérêt est le mobile de tout ce qui existe.

« La mer seule connaît la profondeur de la mer, l’espace seul connaît l’étendue de l’espace. Dieu seul peut connaître Dieu.