Page:Jacolliot - Voyage au pays des Brahmes.djvu/118

Cette page a été validée par deux contributeurs.
100
voyage au pays des brahmes.

« Si à une liqueur composée de sucre, de miel et de beurre liquide mêlés ensemble on ajoutait un grain de margous, le tout deviendrait si amer, que quand il tomberait dessus une pluie de lait durant mille ans, le mélange ne perdrait rien de son amertume. Tel est le symbole des méchants, qui, quelque bien qu’on leur fasse, ne perdent rien de leur naturel enclin au mal.

« Notre père est celui qui nous nourrit, notre frère celui qui nous rend service, notre ami celui qui met sa confiance en nous, nos parents ceux dont les sentiments sont d’accord avec les nôtres.

« On ne doit pas s’attacher à un pays qui n’est pas le nôtre, ni servir l’étranger. On doit renoncer à des parents qui ne pratiquent pas la vertu. Ne point retenir ce qui ne nous appartient pas et quitter un professeur incapable de nous diriger.

« Si l’on a entrepris quelque chose au-dessus de ses forces, il faut y renoncer ; si un particulier déshonore toute une tribu, il faut l’en exclure ; si un habitant peut causer la ruine de tout un