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de trivanderam à goa.

répandait autour de lui les plus suaves parfums.

« Ainsi finit Christna, victime de la méchanceté de ceux dont il avait dévoilé les vices… »

Cette légende d’un dieu s’incarnant sur la terre dans le sein d’une vierge ne pouvait naître qu’en Orient, dans ces contrées de la haute Asie, ou l’imagination de l’homme est constamment poussée au rêve et au merveilleux, par les grandes végétations et les ardeurs d’un soleil qui vient doubler encore les beautés de la nature par l’éclat et la transparence de sa lumière.

Je ne veux pas quitter ce sujet sans donner au lecteur une série de maximes que le Prasada, ou poëme des poëmes, attribue à Christna, elles achèveront d’établir d’une manière indiscutable l’influence morale et religieuse sur le monde ancien et le monde moderne. En effet, mahométans, juifs et chrétiens ont tour à tour réclamé pour leur culte la paternité de ces stances nées sur les bords du Gange…

« Quand nous mourons, nos richesses restent à la maison, nos parents et nos amis ne nous accompagnent que jusqu’au bûcher, mais nos vertus et nos vices, nos bonnes œuvres et nos fautes nous suivent dans l’autre vie.