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de trivanderam à goa.

femme, qui était bonne, lui dit qu’il avait bien fait de ne pas le laisser mourir de faim.

« Mais il n’y avait plus ni riz ni poisson fumé, la pierre à carry n’avait pas retenti ce soir-là sous la main des jeunes filles qui la frappent en cadence.

« Ma (la lune) montait silencieusement dans l’orbe céleste ; la famille entière se réunit pour l’invocation du soir.

« Tout à coup le petit enfant se mit à chanter :

« Le fruit du cataca purifie l’eau, ainsi les bienfaits purifient l’âme. Prends tes filets, Dourga ; ta barque flotte sur le Gange, et les poissons attendent.

« Voici la treizième nuit de la lune, l’ombre de l’éléphant touche à l’est ; les mânes des ancêtres demandent du miel, du beurre clarifié et du riz bouilli. Il faut leur en offrir. Prends tes filets, Dourga ; ta barque flotte sur le Gange, et les poissons attendent.

« Tu donneras des repas aux pauvres où l’onurita coulera aussi abondante que les eaux du fleuve sacré ; tu offriras aux Boudras et aux Adytias (ancêtres décédés) la chair d’un chevreau à toison rouge, car les temps d’épreuves