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TOUCHER SPHÉRIQUE ET TOUCHER CONTRAIRE

à cette impuissance, les pouces s’épaissir et se raccourcir, on pourrait même dire qu’on les sent aussi devenir plus mous, plus faibles et plus obtus.

Mais si l’on établit la justesse de l’orientation concentrique des pressions en renversant la position des deux mains, de manière à ce que, sur la planchette horizontale interposée, les doigts droits pressent vers en bas et les doigts gauches vers en haut, les pouces prennent une élasticité subite ; ils se tendent si fortement dans le même sens suivant lequel les pressions des doigts complémentaires se pénètrent, qu’on a l’impression qu’ils s’allongent en directions opposées, tandis qu’auparavant, on avait l’impression qu’ils se raccourcissent en direction opposée.

Le plan central dans les pressions contraires des quatre doigts droits et gauches.

Par la concordance qui s’établit d’une part entre les pressions dirigées par les quatre doigts gauches vers en haut et la capacité du pouce gauche de se tendre de toutes ses forces dans cette même direction en s’allongeant pour ainsi dire ; d’autre part entre les pressions dirigées par les quatre doigts droits vers en bas et la capacité du pouce droit de se tendre de toutes ses forces dans cette direction en s’allongeant pour ainsi dire, il se produit dans l’attitude complémentaire des deux mains comme un plan central horizontal. Si l’on supprime la planchette interposée, les pressions des quatre doigts complémentaires (un index, un médius, un annulaire et un auriculaire) se pénètrent réellement en sens inverse formant une action double par le