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LE TOUCHER CONTRAIRE

plémentaires et à exécuter des mouvements complémentaires, supposant que la faible estime dans laquelle nous tenons notre main gauche est destinée à disparaître un jour pour faire place à une appréciation plus juste, plus complète, de la valeur des deux mains.

D’après mes impressions personnelles, il semble que cette idée d’infériorité de la main gauche provient d’une impuissance d’orientation de ses attitudes et de ses fonctions ; les aptitudes différentes des deux mains leur donnent une prédisposition si évidente à se compléter qu’on pourrait reprocher à chacune d’elles d’être adroite, orientée d’un côté et maladroite orientée de l’autre.


La sensation verticale complémentaire des deux index.

Voici par quels procédés on peut arriver à constater les déviations en sens inverse qui se produisent dans l’attitude des index droit et gauche, sous l’influence des changements d’orientation des deux mains.

La face dorsale de ma main droite étant, ainsi que l’avant-bras, étendue en position horizontale, je maintiens les quatre doigts légèrement recourbés, assez rapprochés, mais isolés les uns des autres en appuyant le bout de la phalangette de l’index, afin de donner plus de fixité à l’attitude de ce doigt, sur le bout de la phalangette du pouce.

C’est dans cette position que, par rapport à l’alignement horizontal de la face dorsale de ma main droite, la courbure de l’index, ne déviant ni à droite ni à gauche, paraît strictement verticale. On peut