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TOUCHER SPHÉRIQUE ET TOUCHER CONTRAIRE

l’amoindrissement des dimensions, les mêmes phénomènes d’accélération de la vitesse que nous avons déjà exposés page 87, dans l’image de l’accumulation circulaire des oscillations pendulaires ; mais on verra aussi que ces phénomènes de proportionnalité pourront être regardés par distance de tonique, de tierce, de quinte, d’octave !

Dans cette sphère, on verrait toujours les rapports des sons se modifier corrélativement à ceux des dimensions, du poids et de la vitesse ; et les différences de circonférences, dont sont composés ces intervalles, correspondraient à un genre d’unités nouvelles analogues à celles que provoquent les moindres modifications dans le toucher sphérique.

Mais dans le toucher sphérique, comme du reste dans les révolutions de la toupie, les dimensions et la vitesse sont plus particulièrement en jeu. Tandis que l’image de cette sphère nous montre, dans chaque unité nouvelle établie, une transformation identique sous une quadruple forme :

L’ensemble des sons sonnera différemment comme l’ensemble des poids pèsera différemment et, de même, l’ensemble des dimensions paraîtra dans l’espace aussi différent que l’ensemble de la vitesse dans la durée.

Si cette unité peut se retrouver dans la conception des intervalles, soit qu’il s’agisse de sons, de poids, d’étendue ou de durée, les intervalles n’ont-ils pas dans les phénomènes mentaux une adaptation générale que nous ignorons ?

Qui dit que comme nous entendons l’harmonie par intervalles de tonique, tierce, quinte, nous ne