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LE TOUCHER SPHÉRIQUE

Si, par exemple, on fait mouvoir deux billes de 17 millimètres de diamètre entre le pouce, l’index et le médius des deux mains, la main droite étant maintenue dans l’eau froide, la main gauche maintenue, au contraire, dans de d’eau graduellement échauffée, sous cette double influence les dimensions diminuent dans la main gauche graduellement au tiers, au quart des dimensions réelles de la bille, tandis que, par compensation, elles augmentent de manière à atteindre dans la main droite le triple, le quadruple des dimensions réelles.

Donc, c’est non seulement sous l’influence de la discrimination respective des doigts, mais sous l’influence du milieu stimulant ou stérilisant que le toucher sphérique conserve son étonnante cohésion dans les transformations des dimensions en sens contraire ; et même, sous cette influence du milieu, les progressions et les diminutions des dimensions s’opèrent par des transformations continues qui semblent faciliter particulièrement leur analyse. Mais cette continuité même des transformations peut aussi être obtenue sous l’influence réciproque des touchers, par les procédés suivants.

La parenté des rapports entre l’échauffement graduel et la substitution graduelle des doigts.

Si, reprenant ces petites billes de 9 millimètres de diamètre, la main gauche touche successivement, par exemple, une même bille d’abord avec l’index, puis avec le médius et finalement avec l’annulaire, pendant que, par un toucher continu, les trois doigts correspondants droits restent posés simulta-