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UN ENFER SCIENTIFIQUE.


IV

UN DUEL ÉTRANGE


— San ! nous sommes retombés entre ses mains !

La duchesse se tordit les mains en lançant cette exclamation d’une voix déchirante.

Et ses compagnons saisis, encore engourdis par les longues heures de sommeil, regardaient assis sur les fourrures qui leur avaient servi de couchettes.

Sara ne se trompait pas. Debout devant les voyageurs, un géant jaune, à la face bestiale, les considérait de ses yeux cruels. À ses côtés, des hommes armés semblaient n’attendre qu’un signe pour égorger les Européens, surpris dans la cabane où ils avaient pensé trouver un refuge.

Comment leurs ennemis étaient-ils arrivés là ?

— Ah ! murmura encore Sara, la piste de la panthère…

— Une idée à moi, ricana l’athlète jaune ; je voulais vous amener ici, à bout de forces, exténués, afin de vous prendre sans combat. Le sang de mes guerriers ne devait pas couler pour une capture de si mince importance.

Et narquois :

— Causons, Madame la duchesse.