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LES ASSOIFFÉS DE LUMIÈRE.

Mais le personnage qui escorte la tarentass se rapproche du coffre de la voiture, il saute sur le marchepied. Max le voit bien à ce moment ; à ses insignes, il reconnaît le lieutenant-colonel, dont l’Anglais l’a entretenu. L’officier se penche :

— Votre voiture va prendre la tête et partir au galop.

— Mais les factionnaires.

— Ceux-là, je n’en suis pas sûr. Je les ai placés tout à l’extrémité de la ligne. Ils ne vous arrêteront probablement pas. Vous venez du camp ; si votre sortie n’était pas régulière, vous eussiez été arrêtés plus tôt. Voilà ce qu’ils se diront vraisemblablement. Toutefois le galop s’impose ; au cas où l’on vous hélerait, ne répondez pas. À cette allure, vous serez bien vite hors d’atteinte.

Le postillon enlève ses chevaux.
Le postillon enlève ses chevaux.

Le romancier se sent le cœur serré. Il voudrait être auprès de miss Violet, veiller sur elle en ce passage peut-être dangereux. Mais le lieutenant-colonel a sauté à terre, avec ce cri :

— Allez !

Le postillon enlève ses chevaux, qui passent d’un coup du pas au galop. Le sort en est jeté. On est parti.

Les cent mètres sont franchis en quelques secondes. Max aperçoit la