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le poids écrasant de fragments de coque de huit cents kilogrammes.

Ils s’avancent dans les hautes herbes, dans lesquelles ils disparaissent jusqu’à la ceinture.

À propos, on parle toujours des serpents… j’en ai même vu au Jardin d’Acclimatation que les étiquettes disaient venir d’Afrique.

Il y en a certainement, j’en ai aperçu quelquefois.

Mais c’est à remarquer, personne de la mission n’a été mordu par eux.

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Maintenant on se prépare à hiverner.

Car il nous arrive une chose désagréable.

C’est l’époque des basses eaux. Impossible d’aller plus loin.

Le commandant a fait installer des postes à Tamboura et à Ghalta. Lui a pris ses quartiers plus haut, au confluent du Soueh et du Toudy.

Il y a établi un fort, auquel il a donné un joli nom : Fort Desaix.

Entre ce point et le Nil s’étendent des marais infranchissables.

On ne pourra en essayer la traversée qu’au moment de la crue, dans plusieurs mois.

En attendant, on fera des reconnaissances aux alentours, on passera des traités avec les tribus.

Comme cela on ne perdra pas son temps, et l’on établira l’influence de la France dans le bassin du Bahr-el-Ghazal.

X

L’HIVERNAGE.


Au fort Desaix, le commandant Marchand avait établi son quartier général.

C’était une excellente base d’opérations, d’où il pouvait