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MISS VEUVE.

— Les fils de Pologne n’ont pas besoin de savoir le nom de celui qui reçoit leur hospitalité.

— Mais un hôte peut tenir à le leur apprendre, Vaniski. Je suis celui que les Allemands ne connaissent que sous le nom de Miss Veuve.

Un cri étranglé jaillit des lèvres des habitants de la fourragère.

Ceux qui souffrent d’une domination étrangère, sont au courant de tout ce qui blesse cette domination. Ces trois êtres perdus dans la campagne de Poznan, ont su le duel engagé par Miss Veuve, par l’inconnu parlant au nom de la Justice, contre le gouvernement allemand.

Vaniski s’incline très bas. On croirait qu’il se prosterne. Mais l’homme lui tend la main.

— Entre dans ma demeure, Vaniski. Tu vois que tu peux avoir toute confiance en moi.

Les Polonais ne résistent plus. Ils gravissent les degrés. Miss Veuve s’efface pour leur livrer passage. Dans ce mouvement, le rayon lumineux éclaire son visage, le visage pâle et désolé du doktor Listcheü.