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Ah ! ne t’éloigne pas si vite,
Liban chéri !
Ce soir d’adieu mon cœur s’agite
Tout attendri…
Tes nuits ont mis dans ma prunelle
La sombre nuit
Et dans mon âme une parcelle
D’éclair qui luit ;
Les dentelles de tes cascades
Ont fait mon cœur
Tissé de fleurs, de sérénades,
D’amour berceur ;
Aux caprices de ta nature
J’ai pris les miens,
De tes bois où l’Esprit murmure ;
Mes entretiens ;
Et mon âme est parfois sauvage
Comme un oiseau
Qui rêve lors de son passage
Au bord de l’eau.