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AU MOUKATTAM



Baigne ton feston géant
Au sein des eaux vaporeuses,
Un sillon là-bas flottant
Saigne des lueurs songeuses ;
L’Astre monte lentement
Et de sa clarté t’inonde,
L’Astre-Roi du double Monde
Se promène au firmament.

Une poussière dorée
Folâtre sur tes flancs nus,
Comme une main adorée
Frôlant des cheveux connus…
Et sur ta cime aplatie
Un ciel rose, éblouissant,
De son satin ravissant
Suspend la chaude partie.