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Ombre immense, ô parfums de brise et toi, Zéphyre,
Avant de m’effleurer qui avez-vous pressé ?
Et toi, Lune d’amour, avant de me sourire
Quel sommeil ton aspect suave a-t-il bercé ?

Mais non, ne rêvons pas ; allons, à la prière !
Dérobons-nous à tout : à la lune, à la nuit ;
Et disons l’oraison humble, ardente, sincère
Au Dieu de l’Univers et de l’astre qui luit !

Et quand le dieu Sommeil chargera mes paupières
Des bienfaits qu’il répand la nuit sur les mortels,
Dans le rêve mon cœur retrouve ses chimères :
Étude, Amour, Beaux-Arts, beaux yeux, tendres appels.