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À PAULINE



Mais que deviens-tu donc douce amie aux yeux noirs ?
Pourquoi ce long, trop long, cet écrasant silence ?
Tant de jours sans couleur et tant de tristes soirs
Ont-ils de ton cher cœur effacé ma présence ?
Tu m’aimais, disais-tu, peux-tu ne plus m’aimer ?
De ta voix je conserve encor le doux murmure,
Souvent ton souvenir revient me ranimer,
Je trouve un peu de toi dans toute la nature ;
Ma mignonne, comment pourrais-tu m’oublier ?
Ingrate ! tu devrais m’aimer, m’adorer même,
Et dans mon souvenir jour et nuit te noyer.
Car je n’oublie pas notre amitié… Je t’aime !
Mais pourquoi te tracer ce mot capricieux,
Viens et je le dirai tout bas à tes beaux yeux…