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II


Soudain, un soupir immense
Souffle aux bords de l’horizon,
Sur mer un géant s’avance
Redoutable comme un lion.
Tout s’élance à son approche,
Tout se bouscule, tout fuit,
L’onde à sa semblable nuit
Et le flot au flot s’accroche.


III


Sur le pont du navire un vieillard regardait
Dans l’horizon lointain une vue effacé
Mais qui dans son esprit semblait encor tracée
Et le navire s’éloignait…


IV


Que regardes-tu donc dans ces lointains timides
Dont les azurs blanchis n’existent presque plus ?…
Je le devine, oh, oui ! ces regards résolus
S’attachent sur les Pyramides !

La gloire et la grandeur ornent leur front altier :
Les plus brillants héros abordèrent naguère
L’Égypte éblouissante où se livrait la guerre :
Le fer étranger à leur pied