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ne te parlerai que de lui. Quant à son prix, soisen le dépositaire et sers-t-en si tu en as besoin, je t’en prie.

Si mes sœurs ou bien mon frère inconnu qui est, je crois, à Toulouse, et dont j’ignore le sort, manquaient du nécessaire, (car, pour le reste, je ne suis point dans le cas de leur faire des cadeaux), aide-les, je te prie, selon qu’ils en auraient besoin, du seul côté de leur existence. Mais je dispose, cher ami, d’un bien qui ne m’appartient pas, puisque je suis moi-même ton débiteur, et quel débiteur plus effectif ! Enfin, nous compterons, un jour. En attendant, mon ami, s’il arrivait par hasard que le tableau n’eût pas rempli toute l’attente de M. Graves, bien entendu, il est à toi, en attendant qu’il soit remplacé par un autre qui pourrait te plaire encore davantage. Je me flatte, ou je crois que tu me tiendras compte de son petit mérite, pour le soin avec lequel il est fait et le sens dans lequel il est senti, comme geste, expression, recherches et costumes, pour la teinte de son siècle et de ses costumes.

Mais en voilà beaucoup trop, sur une bagatelle à comparer à notre grande page pour laquelle je veux développer tout le luxe de la grande peinture et sur laquelle j’espère acquérir, du moins j’en ai le vif désir, le contre-pied de ce qu’a pu dire ce méchant aboyeur de Landon. Qu’on soit bien persuadé qu’il en a menti de tout point, par sa bouche. Avant ce temps, je voudrais espérer que l’on commençât à voir à Montauban, d’après