Page:Ingres d’après une correspondance inédite, éd. d’Agen, 1909.djvu/467

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 455 —

Cambon, cher jeune homme auquel je m’intéresse justement beaucoup.

Et puisqu’il faut finir ce gribouillage, où vous devinerez toute mon amitié et tous mes vœux pour votre chère famille et pour tout ce qui peut vous toucher, que je vous embrasse de tout mon cœur, cher et digne ami. Tout à vous, votre ami de cœur,

Ingres.

N’oubliez pas ma prière de venir nous voir. Ce serait un beau jour, pour moi. Par cette bonne venue, vous me présenterez la tendre amitié et le pays natal que j’adorerai tant que je vivrai.


À M. Marcotte.
Meung, 16 juillet 1862.

Sous le charme des belles sonates d’Haydn qui l’ont et feront, comme tous les beaux arts, le bonheur de tous les instants de ma pauvre vie jusqu’à la fin, je pensais à vous et à votre bonne lettre, et me voilà à vous écrire pour vous dire avec quel plaisir nous avons appris, (car, à nos âges, il ne faut être trop exigeant), qu’au total vous allez tous bien. Je vous en dis autant de moi, sauf… Mais il faut bien vivre avec les petits ennemis. Serons-nous assez heureux pour aller ainsi jusqu’à la centaine ? Et pourquoi pas ? En attendant, ne faisons rien contre nous et remercions Dieu !


À M. Lehmann.
8 février 1865.

Cher ami, depuis notre entrevue, j’ai beaucoup réfléchi à votre demande : mais lorsqu’on a conçu une