Page:Ingres d’après une correspondance inédite, éd. d’Agen, 1909.djvu/454

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 442 —

de ma caisse d’envoi ! C’est fabuleux et j’en suis doublement heureux, puisque cela vous contente tous.

Quant à mon élève [1] et ses premiers talents dans le genre, j’ai vécu longtemps avec lui, à Rome. Il est l’auteur de cette belle copie qu’il m’a faite de ce beau Christ digne de Sébastian del Piombo, qui orne mon atelier. Je vous prie donc de le remercier de tout ce qu’il est pour moi, et je vous prie de le recevoir comme le mérite un homme du premier talent et lui donner toutes les facilités qu’il désire. Et vous, mon très cher ; que d’obligations je vous ai pour tous les soins que vous prenez pour moi et ma gloire montalbanaise que je prise au-dessus de bien d’autres !

Je remercie Mme Montet. C’est un prix inestimable que nous devons à la mémoire de notre cher et regretté ami [2]. Pourquoi n’est-il pas là ?

Je ne veux pas oublier de vous dire et de vous réclamer votre beau portrait, pour qu’il tienne à cette Exposition la même honorable place que vos autres ouvrages. Faites part à mes très aimables concitoyens de tous mes regrets de ne pouvoir jouir de leur patriotique fête, et exprimez-leur les vifs regrets que cela nous cause… Enfin, cela est ainsi et c’est déplorable pour moi et ma chère femme.

Je vous aimerais bien ici, vous le savez bien ;

  1. Desgoffes ou Hippotyte Flandrin ?
  2. Gilibert.