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de dévouement, et pour vous, cher Monsieur, qui voulez bien vous mêler, en vrai ami, d’une affaire dont le motif si inattendu nous donne à tous deux tant d’ennui.

Mille remercîments, et croyez-moi en cette occasion votre bien reconnaissant serviteur.

000(Fonds Delaborde).
Ingres.

À M. Sturler.
Meung, 14 août 1860.

Cher ami, je m’empresse de vous remercier de tous les bons soins que vous avez déjà pris et plus même que je ne vous en demandais, M. Goupil devant lui-même venir vous trouver ainsi que notre ami Flandrin auquel j’avais écrit.

Quant à présent, je ne puis ni ne désire dire le prix de mes tableaux ; je verrai cela lorsque je serai à Paris, car je veux, comme vous savez, en augmenter le nombre pour les exposer. Je m’en tiendrai donc, aujourd’hui, à celui du Bain turc.

Quant au portrait de Bartolini, vous savez la haute estime que je porte à ce bel ouvrage et le désir que j’aurai de vous en voir tirer un bon parti ; mais, après de mûres réflexions que vous comprendrez sans doute, je pense qu’il doit être présenté sous votre nom et le mien, (y ayant apporté quelques retouches), comme une répétition qui en fait presque un second original : et dans son intérêt on pourrait le présenter comme m’appartenant.

Pour les dessins, j’en ai quelques-uns ; seulement ils ne sont pas dans mon atelier ; et si une demande

    selle de 1855. publiquement sollicité de l’Empereur une récompense exceptionnelle pour le peintre de l'Apothéose d'Homère et du Martyr de Saint Symphorien. Ingres reconnaissant donna au prince, en échange, son portrait peint à l’âge de vingt-quatre ans.