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le travail de vôtre ami, me l’aire ce rare bonheur.

Pazienza ! À plus tard !

Je voudrais bien compléter les gravures de moi, à toi, désireux aussi que la ville les ait complètes. Je voudrais savoir ce qui vous manque, et je vous l’enverrai. De plus, je puis disposer d’un vase étrusque assez beau. J’avais pensé en faire, que sais je ? L’offrir à la cheminée du Conseil municipal, comme deuxième remerciement pour la Rue Ingres ? Dis-moi ta pensée.

Tu as reçu une tête de plâtre. Est-elle belle, n’est-ce pas ? Ne me tiens pas rigueur, ne fût-ce que pour ma bonne femme.


à M. Reiset.
Dampierre, 22 aout 1840.

Mon cher Monsieur, le vieux proverbe : « L’homme propose et Dieu dispose » n’a que trop raison dans ce moment-ci. Si j’ai tant tardé à répondre à votre bien aimable lettre, c’est que j’ai voulu d’une part mesurer mon travail et voir si le traître me donnerait le temps d’aller à votre paradis d’Enghien, et puis mes yeux sont si fatigués qu’ils me laissent à peine la possibilité de vous écrire. Hélas ! oui, cher monsieur, il m’est impossible de réaliser cette année ce trop aimable projet d’aller, non seulement vous voir, mais encore effectuer un plaisir, une promesse qui n’est à la vérité que différée, mais que j’ai tant à cœur de réaliser. La bien bonne lettre de Mme Reiset vient encore de combler nos plus vifs regrets. Il faut y ajouter encore ceux que me donne notre excellent et digne ami, M. le curé de Saint-Eustache, qui a l’extrême bonté de penser à moi d’une manière si flatteuse et