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charge que vous pourrez, attendu que, comme vous le savez, nous sommes bien pauvres de ce côté-là, chez nous. Enfin, je recommande ces nouveaux soins à notre aimable avocat, vous priant de recevoir d’avance tous mes sensibles remerciements.

À propos, on me fait, dit-on, partir pour Paris, à cause de ma santé. Je n’ai prié personne de cela et je désire, comme toujours, finir ici mon directorat ; c’est un devoir pour moi et une tâche que je veux remplir. Vous me rendez, d’ailleurs, mon cher, par vos encouragements cette tâche bien douce, et je me plais à croire que c’est en grande partie à votre amitié et amicale sollicitude que je le dois.

Je vous renouvelle de tout mon cœur ma vive reconnaissance et me dis à jamais votre ami de cœur.

J. Ingres.

Mes hommages respectueux et tendres à votre excellente Madame.

Je recommande à votre juste sollicitude M. Numa Baucoiron, le malheureux ami de Sigalon et le collaborateur le plus intelligent. Ayant partagé tous les travaux de la Chapelle, il est ce qu’on appelle dressé à cette haute intelligence de traduire un maître pareil. Et, en conscience, je crois qu’on ne pourrait mieux faire que de le charger, lui tout seul, de continuer ce bel ouvrage dont, j’en suis sûr, papa Dumont doit être content. (Fonds Paul Bonnefon).

À M. Gatteaux.
Rome, ce 5 septembre 1837.

Vous avez dû recevoir une longue lettre de moi ; mais ne croyez pas que ce soit par exigence que je vous le rappelle, avec tout le plaisir que me fera votre réponse. C’est que je suis tout fier, comme paresseux, de vous écrire encore celle-ci ; c’est qu’enfin, dans ces moments si tristes pour nous à Rome, je ne veux pas