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obtenu les grands prix de peinture, de composition musicale et de gravure au concours de 1834, ne sont arrivés tous trois à Rome que le 8 février 1835. J’ai cru, néanmoins, devoir payer à deux des trois seulement, MM. Jourdy et Elwart, le mois de janvier de leur pension, contre l’usage établi par mes prédécesseurs et consacré par l’Administration, qui est de payer seulement le mois courant de l’arrivée ; mais parce qu’une lettre que ces deux pensionnaires m’ont écrite, du Lazaret de Villefranche où ils ont été retenus vingt-cinq jours pour mesure sanitaire, m’a paru suffisamment établir le cas de force majeure en faveur de leur réclamation. Quant à M, Salmon, il reste dans le droit commun par la date non motivée de son arrivée tardive ; sa pension n’a commencé à courir que du 1er février 1835.

Je suis, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence, le très humble et obéissant serviteur,

J. Ingres,
Directeur de l’Académie Royale de France, à Rome.

À M. le Ministre de l’Intérieur.

Rome, le 5 septembre 1835.

Monsieur le Ministre,

Me trouvant momentanément forcé de suspendre la copie des Loges de Raphaël dont j’ai été chargé par Votre Excellence, avant mon départ de Paris, je dois vous informer, Monsieur le Ministre, des motifs de cette interruption.

J’avais obtenu de l’Administration pontificale, à la recommandation de M. l’Ambassadeur de France, la permission de faire copier les Loges de Raphaël en me conformant, pour l’établissement des échafauds nécessaires à ce travail, aux prescriptions de MM. les Inspecteurs des peintures du Vatican. Je m’entendis immédia-