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tous ses conseils, premier président de la souveraine Cour des Aydes et Finances ; le père présent, témoins soussignés avec nous, etc. »[1].

Venu au monde, le premier des cinq enfants qui furent toute la richesse de ce pauvre ménage[2], com-

  1. Registre de l’église Saint-Jacques.
  2. Les sœurs et frères de Jean-Auguste-Dominique Ingres furent : Jeanne (dite Augustine) Ingres, née en 1787, décédée le 24 juin 1863 ; — Jeanne Anne-Marie Ingres, née en 1791, décédée le 19 février 1870 ; — Thomas Ingres, né en 1799, décédé le 8 août 1821, à l’Hôpital Militaire de Saint Orner ; — Pierre-Victor Ingres, né jumeau du précédent en 1799, décédé le 1 1 de messidor, an 3.

    Les actes de décès des père et mère de Jean-Auguste-Dominique Ingres portent : — pour Jean-Marie-Joseph Ingres, âgé de 60 ans, décédé le 14 mars 1814, « ce matin à 6 heures, rue des Soubirous »; — pour Anne Moulet, âgée de 59 ans, décédée le 14 mars 1817, « à 5 heures % du soir, grande rue Saint-Louis. »

    Du père d Ingres, M. Henry Lapauze a relevé la lettre suivante qu’il insère dans son Catalogue sur Les Dessins de J.-A.-D. Ingres au Musée de Montauban :

    Le citoyen Ingres, peintre, au citoyen Landon.

    Montauban, le 20 prairial, an IX.

    Toujours zélé pour le bien et la satisfaction que procure votre journal, je m’empresserai dans toutes les occasions à augmenter le nombre des abonnés. Je vous offre dans la présente le nombre de quatre, qui sont le citoyen Couderc, ingénieur du département du Lot, faubourg du Moustier, à Montauban (pour 6 mois : 6 fr.) ; le citoyen Delmas-Lamothe, faubourg Ville Bourbon, à Montauban (pour 6 mois : 6 fr.) ; le citoyen Narbonne, logé chez le citoyen Viallet, marchand bijoutier, à Montauban (pour 6 mois : 6 fr.) ; le citoyen Martin, chez le citoyen Bujau oncle, sous le Couvert, à Montauban (pour 6 mois : 6 fr.). Tous les quatre, à compter de l’ouverture des abonnements. Je serais très flatté à mon particulier, citoyen, si vos affaires vous le permettaient, de m’accorder un mot de réponse tendant à votre opinion sur les dispositions que mon fils apporte dans la carrière de la peinture. Pardon de la