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La blondeur obsédante et fauve de l’été,
Élimant le satin défraîchi des corolles,
Enamoure d’un long baiser l’urne des trolles
Et des lys martagons de pourpre mouchetés.

Pourquoi, dans le silence alangui de la grève,
Mon pauvre cœur fut-il tenté de retenir
Le vol capricieux et fugace du rêve,

Puisque avant de l’atteindre on l’avait vu mourir,
Comme on voit dans tes flots, qu’un souffle moire à peine,
Se mourir les reflets des montagnes lointaines !...

VIII Là-haut. Doux éden des pays rêvés Sous le voile des brumes grises ; Colliers d’opales des névés Que le couchant idéalise ; Pins chétifs tordus sous la bise, Rochers par le flot excavés, Mazots brunis, granges assises Au penchant des coteaux de Vex ; Babil des sources et des bisses Qui, tout le long des précipices. Gazouillez des scherzos charmants ;

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