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Comme une ombre mystérieuse,
Gaspard passait et repassait.
Et la troupe, au repos livrée,
Murmurait : Laissons voyager
Le lutin de notre chambrée,
Le rat du Septième Léger.

Est-il sur terre un bien durable ?
Un jour il ne reparut pas.
La compagnie inconsolable
Donna des pleurs à son trépas.
Sans doute, comme un vieux caniche,
Il craignit de nous affliger,

Et rendit l’âme dans sa niche,
Le rat du Septième Léger.

bis.


LAISSEZ PASSER LA JUSTICE DE DIEU


Air de la Fête du bon Dieu.


Chaque palais illumine son dôme ;
Le vin circule aux magiques clartés ;
C’est aujourd’hui grande orgie à Sodome ;
Enivrez-vous d’étranges voluptés…
Le soufre pleut : la fête sépulcrale,
Se débattant dans un fleuve de feu,
Crache un blasphème avec son dernier râle.
Laissez passer la justice de Dieu !

L’Europe a vu sous la pourpre romaine,
Où trop longtemps la foudre l’oublia,