Page:Imbert - Chansons choisies.djvu/31

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Vient l’âge et ses métamorphoses ;
La laideur !… Mieux vaut le trépas.
Hélas ! que deviennent les roses !
Nous le savons ; n’en parlons pas.
Imitant nos frasques fameuses,
Lorsque nos yeux seront fermés,
Nos filles seront des aimeuses ;
Pour nos dis, ils seront… aimés.

Biches folâtres ou rêveuses,
Malheur aux daims que nous charmons !
Le monde nous appelle aimeuses :
Eh bien ! aimons.


LE RAT DU SEPTIÈME LÉGER


Air de Chauvin


C’était un rat de noble mine,
Digne du crayon de Callot ;
Il égayait notre cantine
Par sa malice et son grelot.
La tête haute et l’œil farouche,
Il semblait dire à l’étranger :

Au large ! et malheur à qui touche
Le rat du Septième Léger !

bis.


Gaspard, luron des moins novices,
Avait reçu de durs accrocs.
De glorieuses cicatrices
Chevronnaient le cuir du héros.
Car ce preux sans peur et sans tache
Faisait toujours face au danger.