Donne-moi la bague que tu as au doigt.
Prends donc toutes ces babioles, chère Anitra !
Tes paroles sont des chants joyeux !
Quelle ivresse que de se savoir aimé ainsi ! Je veux descendre ! Je veux tenir, comme un esclave, la bride du cheval que tu montes !
(Il lui donne sa cravache et descend de cheval.)
Tu vois, ma rose, ma fleur charmante : je marche dans le sable, dans la poussière, jusqu’à ce qu’un coup de soleil m’étende à tes pieds. Je suis jeune, Anitra, sache-le bien ! Il ne faut pas trop peser mes faits et gestes. Les jeux et les farces sont des traits de jeunesse. Et si ton esprit était moins épais, tu te dirais, ô mon laurier rose, que ton amant est jeune puisqu’il fait des folies.
Oui, tu es jeune. As-tu encore des bagues ?
N’est-ce pas ? Tiens ! tu vois : je saute comme un bouc ! Si j’avais du pampre sous la main, je