Page:Ibsen - Peer Gynt, trad. Prozor, 1899.djvu/143

Cette page a été validée par deux contributeurs.
110
PEER GYNT
PEER GYNT

T’en aller ?

AASE

Oui, oui, m’en aller. Partir, partir.

PEER GYNT

Allons donc ! Tire la couverture. Je vais m’asseoir sur le siège, au pied du lit. Et en avant les contes bleus qui font passer le temps !

AASE

Va plutôt à l’armoire, chercher le livre de cantiques. Je me sens si inquiète dans l’âme.

PEER GYNT

Au château de Soria-Moria.
Le roi va donner une fête.
Haïe donc, hue ! haïe donc, dia !
Nous allons partir. Es-tu prête ?

AASE

Mais, Peer, suis-je invitée à cette fête ?

PEER GYNT

Certainement, nous y sommes invités l’un et l’autre ! (Il passe une corde autour du cou de la chaise où le chat est pelotonné, prend un bâton et s’assied au pied du lit. Se retournant vers Aase.) Tu n’as pas froid, mère ?

AASE

Écoute ! J’entends sonner.