Page:Ibsen - Peer Gynt, trad. Prozor, 1899.djvu/117

Cette page a été validée par deux contributeurs.
84
PEER GYNT
PEER GYNT (se mordant les bras et les mains)

Des griffes, des dents dans la chair ! Une goutte de mon propre sang !

(On entend comme des coups d’ailes de grands oiseaux.)

CRI D’OISEAU

Il y vient, Courbe !

LA VOIX

Oui, il y vient peu à peu.

CRI D’OISEAU

Où sont mes sœurs ? Venez à moi ! Volez ! Volez !

PEER GYNT

Fille qui veux me sauver, redresse-toi, lève les yeux, et fais vite ! Le livre de cantiques ! Jette-le-lui dans l’œil !

CRI D’OISEAU

Il faiblit !

LA VOIX

Nous le tenons !

CRI D’OISEAU

À moi, mes sœurs ! à moi !

PEER GYNT

C’est acheter sa vie trop cher que de la payer d’une heure comme celle-ci. (Il se laisse tomber.)