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THÉATRE

stensgard. — L’élu ?

aslaksen. — Avec cent dix-sept voix, Lundestad en a eu cinquante-trois ; quant aux autres, ils sont dispersés à tous les vents !

hejre. — Le premier pas sur le chemin de la gloire est fait, monsieur Stensgard.

aslaksen. — Et ça va vous coûter un punch. (Appelant). Madame Rundholmen, le nouvel élu du peuple paie à boire.

hejre. — Oui, c’est le premier pas sur le chemin de la dépense, dis-je.


Scène XI

Les mêmes, LUNDESTAD

hejre (avec ironie à Lundestad). — Voilà donc la récompense de ceux qui vieillissent au service de leur pays !

lundestad (bas à Stensgard). — Y tenez-vous toujours beaucoup ?

stensgard. — A quoi me sert-il d’y tenir puisque tout s’écroule ?

lundestad. — Pensez-vous que le partie soit perdue ?

aslaksen (en arrière). — Madame Rundholmen paie à boire ! Elle prétend qu’elle est la première intéressée dans l’élection.

stensgard. — La première intéressée ?

lundestad. — Pourquoi ?