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THÉATRE

hejre. — Je n’ai pas le droit de voter, très cher. Il n’y avait à vendre qu’un chenil sur le cadastre, et vous l’avez acheté.

stensgard. — Si jamais vous vous trouvez sans logis, il sera à votre disposition.

hejre. — Hé, hé ! vous êtes un farceur ! Cette chère jeunesse est d’une excellente humeur ! Je vais aller voir la ménagerie, là-bas. Toute la ville doit être sur la place. (Il aperçoit Fieldbo qui entre.) Voilà aussi le docteur. C’est sans doute par amour de la science que vous venez.

fieldbo. — De la science ?

hejre. — Oui, à cause de l’épidémie. Il vient de se déclarer une mauvaise fièvre électorale. Que Dieu vous garde, mes chers jeunes amis !

(Il sort).

Scène IV

STENSGARD, FIELDBO

stensgard. — Dis, as-tu parlé aujourd’hui au chambellan ?

fieldbo. — Oui.

stensgard. — Qu’a-t-il dit ?

fieldbo. — Ce qu’il a dit ?

stensgard. — Oui, je lui ai écrit.

fieldbo. — Vraiment ! Et que lui as-tu écrit ?

stensgard. — Que je persiste dans l’espoir d’obtenir la main de sa fille ; que je désire causer avec lui à ce sujet et que j’irai le voir demain.