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L’UNION DES JEUNES

fieldbo. — Mais, pour Dieu, qui a commis le faux ?

bratsberg. — Comment puis-je le savoir ? Docteur, rendez-moi un service : cette lettre de change doit avoir été négociée à la Banque d’Épargne ou à la Caisse de Prévoyance des forges ; rendez-vous au plus vite chez Lundestad ; en sa qualité d’administrateur de la caisse, il doit savoir si l’on a présenté une fausse lettre de change.

fieldbo. — Dans quelques instants, je vous apporterai la réponse.

(Il sort rapidement)

bratsberg. — Et vous, Ringdal, allez à la Banque d’Épargne. Dès que nous connaîtrons le coupable, nous ferons un exemple. Pas de pitié pour des faussaires.

ringdal. — Bien, monsieur le chambellan. Je n’aurais jamais cru cela !

(Il sort. Le chambellan se promène un instant de long en large. Au moment où il va rentrer dans son bureau, arrive Erik.)

Scène VIII

BRATSBERG, ERIK

erik. — Cher père…

bratsberg. — Te voilà !

erik. — J’ai absolument besoin de te parler.

bratsberg. — Je suis assez mal disposé, que me veux-tu ?