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THÉATRE

(A Johann.) Cette jeune fille à laquelle vous osez prétendre est ma fiancée.

Mme BERNICK. — Que dites-vous ?

BERNICK. — Dina !

JOHANN. — Vous ? Elle ?

MADEMOISELLE BERNICK. — Non, non, Dina !

LONA. — Mensonge !

JOHANN. — Dina, cet homme dit-il la vérité ?

DINA (après une hésitation). — Oui.

RORLUND (à Johann). — J’espère que maintenant tous vos artifices de séduction seront vaines. (à Dina) La démarche que je viens de faire dans l’intérêt de votre salut peut être rendue publique ; j’ai le ferme espoir qu’on ne la jugera pas défavorablement. En attendant, madame Bernick, je crois qu’il sera bon d’emmener cette jeune fille hors d’ici afin de rendre à son esprit le repos qu’il a perdu.

MADAME BERNICK. — Oui ; viens, Dina. Oh ! quel bonheur pour toi ! (Elle emmène Dina, Rorlund les suit).

MADEMOISELLE BERNICK. — Adieu, Johann.


Scène XIV

Les mêmes, moins Mme BERNICK et DINA.

HILMAR, de la porte du jardin. — Hum ! je puis dire à présent…

LONA. — Ne te laisse pas décourager, John. Je resterai ici et je surveillerai le pasteur. (Elle sort.)