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LES SOUTIENS DE LA SOCIÉTÉ

Marthe. Dites également à Dina que je la réclame. (Apercevant Lona.) Vous êtes là, vous aussi ?

LONA. — Est-ce que je puis entrer comme les autres ?

RORLUND. — Tous ceux qui le voudront, plus il y aura de monde, mieux cela m’ira.

BERNICK. — Qu’allez-vous faire ?


Scène XIII

Les Mêmes, Mme  et Mlle  BERNIGK, Mlle  LONA et DINA, HILMAR
(Entrent Lona, Mme  et Mlle  Bernick, Dina et Hilmar.)

Mme BERNICK. — Je ne pourrai m’y opposer, monsieur le vicaire, même avec la meilleure volonté du monde.

RORLUND. — Je saurai l’empêcher, moi, madame Bernick. Dina, vous êtes étourdie, mais je ne veux pas trop vous en blâmer, car vous avez été privée longtemps des appuis moraux qui vous eussent préservée. Je me reproche même de n’être pas venu plus tôt à votre secours.

DINA. — Vous ne devez pas parler maintenant.

Mme BERNICK. — Qu’est-ce que cela signifie ?

RORLUND. — Je veux parler aujourd’hui même, malgré votre conduite d’hier et de tout à l’heure encore… Il s’agit de votre salut, cette considération doit primer toutes les autres. Vous vous souvenez de la promesse que, l’autre jour, je vous ai faite ; vous vous souvenez de la promesse que vous m’avez fait en échange, eh bien, l’heure en est venue, je n’attendrai pas plus longtemps.