Page:Ibsen - La Dame de la Mer, traduction Prozor.djvu/68

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vous disais tout, vous croiriez simplement que j’étais malade, que j’étais folle à ce moment.

Arnholm

Chère madame Ellida, — il faut tout me dire.

Ellida

Eh bien, oui ! J’essaierai. Jamais le simple bon sens ne vous fera comprendre que… (Elle s’interrompt.) Ah ! Voici une visite. J’achèverai plus tard.

(Lyngstrand arrive par l’avenue, venant de gauche, et entre au jardin. Il porte une fleur à la boutonnière et tient à la main un beau bouquet enveloppé dans du papier et orné de rubans de soie. Il s’arrête avec quelque hésitation, devant la vérandah.)

Ellida, s’avançant vers l’entrée du pavillon.

Vous cherchez les fillettes, monsieur Lyngstrand ?

Lyngstrand, se retournant.

Oh ! Vous êtes là, Madame. (Il salue et se rapproche.) Non, ce ne sont pas ces demoiselles que je cherche, c’est vous-même, madame Wangel. Vous avez bien voulu m’autoriser à me présenter chez vous.

Ellida

Assurément. Vous y serez toujours le bienvenu.