vous disais tout, vous croiriez simplement que j’étais malade, que j’étais folle à ce moment.
Chère madame Ellida, — il faut tout me dire.
Eh bien, oui ! J’essaierai. Jamais le simple bon sens ne vous fera comprendre que… (Elle s’interrompt.) Ah ! Voici une visite. J’achèverai plus tard.
(Lyngstrand arrive par l’avenue, venant de gauche, et entre au jardin. Il porte une fleur à la boutonnière et tient à la main un beau bouquet enveloppé dans du papier et orné de rubans de soie. Il s’arrête avec quelque hésitation, devant la vérandah.)
Vous cherchez les fillettes, monsieur Lyngstrand ?
Oh ! Vous êtes là, Madame. (Il salue et se rapproche.) Non, ce ne sont pas ces demoiselles que je cherche, c’est vous-même, madame Wangel. Vous avez bien voulu m’autoriser à me présenter chez vous.
Assurément. Vous y serez toujours le bienvenu.